L’histoire d’une improbable amitié, qui donne envie d’arrêter la course du monde et de se poser à l’ombre d’un olivier pour prendre le temps de regarder, sentir, aimer.
«Quand mon dernier ami est mort, j’ai quitté le village.»
Pieds nus sur un plateau où trône une porte qui a vécu, Thierry Lefèvre nous entraîne dans les pas d’un vagabond sans attache, sur les chemins rocailleux d’un pays de montagnes et de villages oubliés, de rivières qui enluminent les bois de châtaigniers. À la rencontre de l’ami Sam. À la rencontre de l’amitié, sentiment relégué, qui peu à peu se réveille et résonne en lui.
« Le dernier ami » est une ode à la mémoire, au temps qui creuse les sillons des relations, aux paysages, aux lieux qui nous habitent. C’est aussi un spectacle où tout, de l’écriture, celle d’Éric
Durnez (grande figure du théâtre jeune public), à la mise en scène et au jeu d’acteur, est ciselé au couteau, de ceux qui sont façonnés par des artisans aux mains rudes.
À voir, à entendre, à vivre, profondément.
Presse :
Seul, pieds nus, en casquette et singlet devant une porte de bois brut aux rideaux brodés, Thierry Lefèvre raconte: “Mon dernier ami… c’était aussi le premier. D’ailleurs… Je dis toujours d’ailleurs…” Le ton d’Eric Durnez est donné. Tout en retenue, habité, le comédien plus talentueux que jamais poursuit, avec ses airs d’enfant perdu, et un accent du midi lorsqu’il s’impose, le récit de ce vagabond en quête d’un logement, de cette rencontre improbable avec Sam, un homme étrange et âpre au passé pesant comme on le découvrira par la suite. Un moment de grâce, chargé d’une émotion particulière.
Laurence Bertels, La Libre Belgique, lundi 25 août 2014
Distribution :
Mise en scène : Thierry Lefèvre et Delphine Veggiotti – Interprétation : Thierry Lefèvre
Lumières : Laurence Drevrard – Régie : Ade Dierkens et Laurence Drevard
