Christophe Herrada met en scène Les Fourberies de Scapin en puisant sa dynamique aux sources de la Commedia dell’arte. Les acteurs sont masqués, la distribution est multiple, chaque soir le public tire au sort pour la déterminer !
Le spectacle s’équilibre entre la tradition et la modernité. Savoir d’où l’on vient, pour savoir où l’on va.
Les personnages hauts en couleurs, tels que Molière les a créés, sont actuels. La société est mouvante mais la nature humaine, elle, est immuable et d’un siècle à l’autre, joue les mêmes tragi-comédies burlesques.
Scapin s’affranchit de toute contrainte. Il en vient même à défier l’enchaînement inéluctable des faits : « Je hais ces cœurs pusillanimes qui, pour trop prévoir les suites des choses, n’osent rien entreprendre ». Maître de lui-même, il forge son propre destin et affirme, par sa philosophie de l’action, la souveraine liberté de l’homme !
En l’absence de leurs parents respectifs partis en voyage, Octave s’est marié en secret avec Hyacinte, jeune fille pauvre au passé mystérieux, et Léandre est tombé amoureux d’une Egyptienne, Zerbinette. Mais voici que les pères, Argante et Géronte, rentrent de voyage avec des projets de mariage pour leurs enfants. Les fils ne savent plus à qui se confier pour résoudre leurs problèmes. Scapin, le valet de Léandre, s’engage à tout arranger par ses mensonges et ses manigances, ses « fourberies », il imagine de soutirer aux deux pères l’argent nécessaire pour faire triompher l’amour et la jeunesse.