Tout commence sur la Place du Jeu de Balle. Au milieu des Puces, une petite chose hirsute se débat comme une bête. Dans l’indifférence générale. Un homme, un seul, va s’approcher d’elle, lui tendre la main, l’arracher à cette solitude terrifiante. Harponné par le regard, pourtant vide, de l’enfant muette et farouche, le célibataire endurci va lui rendre visite à l’hôpital et se porte finalement volontaire pour l’accueillir chez lui, le temps qu’on retrouve sa famille. Ce qu’il nous raconte, c’est la réalité qu’il découvre derrière les mots : accueil d’urgence, juge, famille, père, enfant, administration, adoption, home….
Dans ce monologue poignant, Céline Delbecq nous fait pénétrer une réalité qu’elle connaît bien. Comme toujours, elle ose aborder les sujets les plus durs avec une humanité vivifiante, ouvrant des espaces de parole précieux, plaçant la fonction théâtrale au cœur des nécessités sociétales. Et inversement.
Un acte théâtral essentiel qui alerte sur une situation de pénurie. Et fait le pari (fou) de trouver 200 familles d’accueil.
Le spectacle, Label d’Utilité Publique de la Commission Communautaire Française 2016, sera suivi d’une rencontre avec deux ASBL qui s’occupent de placement et de parrainage en famille d’accueil, et de témoignages de familles de la commune.
Presse :
On ne la verra jamais, la petite Alice, « L’enfant sauvage » qui donne son titre à la pièce de Céline Delbecq. En une heure dix, on ne verra d’elle que son petit manteau rose et pourtant, cette petite fille en miettes emplit complètement l’espace et l’esprit. Sublime invisible, elle vous serre la gorge, vous essore le cœur et vous inonde les yeux. Impossible de rester de marbre devant la bouleversante performance de Thierry Hellin, seul sur scène pour évoquer la rencontre improbable entre un peï solitaire et cette enfant abandonnée.
LE SOIR, Catherine Makereel
Une production solidaire et collective de La Compagnie de la Bête Noire, le Centre Culturel Régional de Dinant, la Maison de la Culture de Tournai, le Rideau de Bruxelles, l’Atelier 210, le Théâtre 140, la Maison culturelle d’Ath, et les centres culturels de Beauraing, Engis, Gembloux, Ottignies, du Brabant Wallon, et Audience/Factory.
Avec le soutien de la Chartreuse – Centre National des écritures du spectacle, Wallonie-Bruxelles Théâtre/Danse, Bourse du Comité Mixte/Fédération Wallonie-Bruxelles Service de la Promotion des Lettres du Ministère de la Fédération Wallonie-Bruxelles, de Wallonie Bruxelles International, du Théâtre des Doms, de la Manufacture/Avignon, de la Fondation Lippens et de la Commission communautaire française.
Avec l’aide du Centre des Ecritures Dramatiques Wallonie-Bruxelles, et du Théâtre Océan Nord, de La Roseraie, du Marni ainsi que des Centres culturels Jacques Franck, Riches Claires, St Ghislain, du Festival Paroles d’Hommes.