Petites Histoires GrrrOchonnes
Création 2014
Un spectacle sans pudeur qui aborde de façon clownesque les peurs et le quotidien des tout petits.
Au loin, une petite maison en brique. Il y a de la lumière. C’est la maison de Claude et Maggie. Elle est bien solide et même quand le vent souffle fort, on n’y a pas peur. Claude et Maggie accueillent les enfants chez eux et pour passer le temps en attendant la fin de la tempête, ils se mettent à leur raconter des histoires grrrochonnes. Mais ces histoires les dépassent et toute la maison s’y met elle aussi, du fauteuil à la fenêtre, de la cheminée au bac à linge sale !
Claude et Maggie sont des grrrochons : « GRRROCHON » comme GRRR, comme GROS, comme COCHON, comme GROIN, comme GROGNON aussi parfois. C’est un couple joyeux et amoureux qui accueille les enfants chez lui un jour de tempête, mais aussi une souris moqueuse, des limaçons musiciens, des coccinelles, un cochon pondeur, un fauteuil blagueur, un loup maladroit ou une crotte de nez voyageuse.
Sans les nommer clairement, le spectacle s’appuie sur des comptines et des histoires ultra connues des tout petits : la souris verte, le grand méchant loup, les trois petits cochons ou encore le pote du cochon qui pond des œufs.
Le spectacle s’amuse à remixer ces comptines et histoires, à les rendre presque réelles, presque touchables, comme un livre illustré qui se mettrait à vivre devant les petits lecteurs.
Il aborde sans gêne leur quotidien, quotidien parfois un peu cru quand il s’agit de faire pipi, de se moucher, ou de téter sa tétine …
La scénographie qui intègre le public dans la petite maison de Claude et Maggie a été conçue comme un livre pop-up : elle se déploie, ouvre ses portes secrètes et emmène les enfants de surprise en surprise.
Distribution :
Mise en scène : Marie-Odile Dupuis
Interprétation : Laetitia Salsano, Nicolas Legrain, Benoit de Leu de Cecil
Scénographie, marionnettes, accessoires : Aurélie Deloche assistée de Morgane Steygers
Construction : François De Myttenaere, Jonathan Vincke
Costumes : Sophie Debaisieux
Musiques : Max Vandervorst
Eclairages : François De Myttenaere, Marc Elst
Maquillage et coiffure : Serge Bellot
Régie : Jonathan Vincke, François De Myttenaere
Coaching théâtre d’ombre : Carine Ermans et Marc Elst, Théâtre du Tilleul
Regard extérieur : Anaïs Pétry, Camille de Leu
Affiche : Viem/ Ian De Haes
Vidéo : Éléonore Coyette
Presse “PETITES HISTOIRES GRRROCHONNES”
LE SOIR
Huy ose des petites histoires grrrochonnes
Aux rencontres de Huy, il est une recette gagnante : faire du théâtre pour enfants sans idéaliser les enfants . Le Théâtre des 4 Mains ne se voile pas la face, ses « Histoires grrrochonnes » détrônent nos angelots. Tant mieux !
Gare à ne pas projeter nos chimères et soucis d’adultes sur des enfants champions pour vivre dans l’instant présent, avides surtout de goûter à la vie. Cet écueil, le Théâtre des 4 Mains l’évite avec brio dans Petites histoires grrrochonnes (dès 3 ans) et son univers joyeusement régressif.
Alors que la tempête rugit dehors, tout le monde se glisse dans la petite maison de Claude et Maggie. Casé dans un coin de leur salon, on écoute les histoires polissonnes d’un couple de cochons qui adorent se faire peur.« On va bien se marrer, nom d’une crotte de nez », lancent-ils avant que les murs de la maison ne gigotent comme des pochettes-surprises.
Des rires à gorge déployée
A la manière d’un livre pop-up, la cabane s’agite pour faire avancer l’histoire : une souris surgit d’une armoire pour aller squatter les toilettes ; le fauteuil, très chatouilleux, vrombit d’éclats de rire chaque fois qu’on s’assied dessus ; un orchestre de cigales surgit sur le rebord de la fenêtre pour accompagner une petite saynète de l’autre côté de la vitre ; et un loup dégringole dans le conduit de la cheminée pour finalement rôtir d’une drôle de manière. Même le bac à linge sale cache bien son jeu.
Ces Petites histoires grrrochonnes revisitent aussi bien l’histoire du grand méchant loup que les comptines de la Souris verte, tout en les assaisonnant d’inoffensives cochonneries. Normal, Maggie et Claude sont deux porcs, bien dodus par ailleurs. Logique qu’on finisse, chez eux, par manger des crottes de souris, qu’on suive le voyage, en théâtre d’ombres, d’une chandelle de morve, ou qu’une pause-pipi donne lieu à une partie de jambes géantes articulées en marionnettes.
Avec ces ressorts impudiques, le spectacle aurait pu être d’une vulgarité sans nom mais il est servi avec une telle inventivité et une telle décontraction qu’il en devient férocement ludique. L’humour est du niveau de la maternelle, certes, mais tellement assumé, et rehaussé d’un jeu clownesque d’une pétante générosité, qu’on craque inévitablement. Et puis surtout, on y laisse les enfants être des enfants, sans les encombrer avec nos angoisses de grands.
CATHERINE MAKEREEL – 19/08/2015
Tous les articles
LA LIBRE BELGIQUE
Frémir entre deux éclats de rire
On aurait aimé entendre fuser les rires de leurs grands frères et sœurs aux blagues limite scato mais drolatiques des « Petites histoires grrrochonnes » du Théâtre des 4 mains mais ici, les enfants étaient absents. Piotr, alias Benoît de Leu de Cecil, accueille donc le « vieux » public en roulant les « r » dans la maison en briques de Claude et Maggie, des Grrrrochons comme grrr, gros, groin, grognon. Tous deux racontent des histoires aux enfants en attendant la fin de la tempête. Guignolesque en diable, la nouvelle création du Théâtre des 4 mains, mise en scène par Marie-Odile Dupuis, joue à fond la carte farcesque et teinte son récit de notes poétiques. Truffées de surprises et d’animations façon pop-up, ces « Petites histoires grrrochonnes » rythmées par les musiques ludiques de Max Vandervorst n’oublient pas d’inviter quelques personnages clés tels la souris verte ou le grand méchant loup dont on apercevra la queue dans la cheminée. Histoire, cela va sans dire, de frémir entre deux éclats de rire. Drôle et osé sans jamais être vulgaire, voici un vrai spectacle pour enfants, enlevé et jubilatoire.
LAURENCE BERTEELS- 19/08/2015
RUE DU THEATRE
Dans la république des comptines
Le temps d’une tempête, un gentil couple de grrrochons héberge le public. Comme le vent ne s’apaise pas, Maggie et Claude, tout en ne changeant guère leurs habitudes quotidiennes, se mettent à raconter des histoires. Sauf que des personnages sortis tout droit des comptines perturbent leur hospitalité.
Qu’ils sont mignons, Monsieur et Madame Grrrochon ! Ils sont d’une gentillesse exemplaire. Accueillants, prévenants, enjoués, ils ne savent que faire pour satisfaire leurs hôtes éphémères. Et ils s’aiment au point de bêtifier quelque peu, de se chamailler pour mieux se réconcilier, de collectionner les petits rituels infantiles et ludiques qui cimentent leur entente indéfectible.
Pourtant, il n’est pas aisé d’être attentifs aux invités et de maîtriser une souris verte constipée, des crottes de nez, des limaçons d’orphéon, un fauteuil secoué par des rires stupides, un loup affamé, un cochonnet pondeur d’œufs… Néanmoins, ils gardent leur sourire et leur bonne volonté. C’est dire si on passe un moment mémorable dans ce foyer protégé des intempéries.
D’autant que là, c’est un univers très proche de la petite enfance. Il n’y pas de tabou sur les pipis cacas, sur les farces douteuses, les petites révoltes gamines contre les bonnes manières que les parents tentent d’inculquer. Il faut les voir, les gosses, réagir en pouffant, en s’horrifiant d’entendre et voir ce qu’ils n’osent plus dire qu’entre eux quand les adultes sont ailleurs ou quand ils se risquent quelque provocation pour percevoir jusqu’où ils peuvent aller sans crainte de sanction trop péremptoire.
On l’aura compris, ce spectacle est un excellent moment de défoulement. Il remet à sa place, celle que Rabelais donnait à tout ce qui est naturel dans le fonctionnement du corps et que seules les comptines perpétuent encore quand elles ne sont pas édulcorées. Jouée dans un décor à surprises multiples, l’histoire galope et accumule les petits plaisirs, les stupéfactions de bravades verbales rigolotes car sans conséquences. Souriez, vous êtes piégés !
MICHEL VOITURIER – 19/08/2015
L’ALSACE Mulhouse
Humour, douceur et loufoquerie pour les petits
L’Afsco à Mulhouse présente « Petites histoires grrrochonnes ».
Un spectacle vivement applaudi par les petits et les grands.
Petites histoires grrrochonnes est un spectacle pour les tout-petits, dès 3 ans, mais il fait rire leurs aînés aussi. Et pour cause ! Il parle de ce qui parle aux enfants, nul besoin de chercher plus loin, de vouloir les embarquer dans nos problématiques de grands. Ce qui touche les petits, les fait sourire et applaudir, c’est lorsque l’on évoque leur monde à eux, lorsqu’on s’adresse à leur propre culture.
Les trois joyeux protagonistes du spectacle, Piotr avec son drôle d’accent et le couple de Grrrochons (mi-humains, mi-gros, mi-cochons), Claude et Maggie, jouent de valeurs sûres (un fauteuil péteur, ça fait toujours marrer), de clins d’œil à la souris verte, aux petits cochons, au grand méchant loup ou à Guignol, revisitant ces classiques avec beaucoup d’humour, de bonne humeur et de tendresse aussi.
Ils s’adressent aux peurs des enfants, à leurs petits soucis du quotidien (« J’dois faire pipi ! » dit une petite fille juste avant que Maggie souffre du même problème sur scène) mais aussi à leurs sentiments, offrant à leurs petits spectateurs la bonne dose de rire, de chaleur et de douceur.
La vérité sort toujours de la bouche des enfants, de celle de ce petit garçon sans doute aussi, « c’est des gros fous, eux. Ils sont trop rigolos ! » ou de cette autre petite fille émue devant la tendresse de Claude et Maggie : « c’est vraiment trop beau ! ».
Emmanuelle Van-Dinh 22/04/2016
Témoignage
De Max Vandervorst, à propos de son petit fils qui venait de voir les grrrochons
Ptit Téo s’endort dans la camionnette puis se réveille en sursaut : « Moi je vais manger des spaghettis aux vers de terre et puis je vais taper avec mes pieds sur la peau du loup ». Téo remet sa tututte en bouche et se rendort profondément. C’était un rêve…